Date Archives décembre 2016

5 Soucis avec son levain ==> 5 Solutions pour y remédier

Je reçois régulièrement via Instagram des questions concernant l’entretien ou le lancement d’un levain, finalement au bout de quelques mois, je remarque que les questions et les petits soucis qu’on peut rencontrer quand on se lance dans la confection de son pain au levain sont souvent les mêmes pour tout le monde! J’ai donc pensé qu’un petit article problème/solution pouvait répondre à vos interrogations et vous donner quelques pistes pour améliorer les choses 🙂

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Si la question/problème/erreur n’apparait pas dans la liste, n’hésitez pas à me le faire savoir comme ça je pourrai compléter l’article.

1/ Je viens de lancer mon levain et au bout de deux jours, il est très actif, puis-je l’utiliser?

Revenons à la définition du levain, le levain est le fruit d’une fermentation spontanée induite par le mélange d’eau et de farine, cette fermentation reflète la présence de micro-organismes (bactéries et levures ) naturellement présentes dans la farine et l’air. 

Sans entrer dans les détails microbiologiques, disons que dès qu’on lance un levain et qu’on le nourrit, on va jouer sur cette communauté bactéries-levures, qui va croitre, se mettre en compétition également puis au fur et à mesure des jours et des rafraichis, se stabilisée.

Dans la méthode que je vous ai donné pour réaliser votre levain, je préconise 8jours mais cela est variable selon les farines, les conditions ambiantes…etc et ce délai peut être un peu plus long mais le plus souvent pour lancer un bon levain bien actif et équilibré, il faudra attendre en moyenne une dizaine de jours.

==> Ce n’est qu’au bout de 8-10jours qu’on commence à faire travailler son levain!

Donc même si vous observez des réactions étonnantes et prometteuses au bout de deux ou trois jours, il est indispensable de patienter, les bactéries provoquant cette fermentation ne sont pas encore tout à fait celles qu’on vise et dont on a besoin pour ensemencer notre future pâte à pain.

2/ J’ai lancé un levain mais il fermente peu et/ou lentement et/ou il est mou

Si vous avez bien lu le premier point, vous savez maintenant qu’un levain est un mélange vivant, qui dit vivant dit unique, chaque levain est unique, il possède sa propre vitesse de croissance et sa propre communauté bactérie-levure, il faut donc être patient.

La farine que vous avez utilisé va considérablement influencer la croissance du levain c’est pour cela que je vous conseille de débuter avec de la farine bio et qu’en ajoutant un peu de seigle dans chaque rafraichi on va augmenter ses chances de stimuler la croissance du levain.

==> Tant qu’un levain fermente, même discrètement, on continue à en prendre soin !

Une petite astuce supplémentaire, quand votre levain vous semble mou et fatigué, donnez lui un petit repas bonus, quelques gouttes de miel!

3/Mon levain présente une odeur TRES désagréable

Entrainer son nez c’est aussi savoir détecter tout état anormal du levain. Quand il présente une petite odeur à peine acidulée, un peu fruitée, comme une petite odeur vinaigre/yaourt, tout va bien!

Par contre si vous sentez une très mauvaise odeur, c’est le signe que ce sont les mauvaises bactéries qui se sont multipliée, idem si vous observez des moisissures, vous n’aurez d’autre choix que de le jeter, on ne prend aucun risque!

4/Mon levain s’est comme divisé en deux parties avec de l’eau surnageante 

Héhé, avez-vous oublié de nourrir votre petit levain? Cela peut se passer normalement quand le levain est conservé au frais un bon moment.

Ce n’est pas bien grave; il suffit de bien touiller pour mélanger la pâte et l’eau qui surnage et rafraichir le levain pour lui apporter de nouveau des nutriments!

5/Mon levain présente une croute et est comme craquelé sur le dessus, que faire?

Dans la création et l’entretien du levain, plusieurs écoles existent! Et chacun semble détenir la science infuse lol par contre, je pense qu’il suffit simplement de faire preuve de bon sens et essayer finalement de développer ses propres méthodes selon ce qu’on observe.

Pour exemple, quand on lance un levain, certains préconiseront de fermer le bocal, d’autres absolument pas! Sacrilège! Comment oseriez-vous visser ce couvercle! Bon soyons clairs, pour ma part, j’aère suffisamment le levain à chaque rafraichi ensuite je pose simplement le couvercle dessus sans pour autant le « visser ».

Par contre, si vous oubliez de le protéger, la croute sur le dessus va se dessécher et il va crouter. Certains dirons qu’il suffit de retirer la croute et de continuer. Moi je conseille plutôt de rafraichir le levain en réintégrant la croute formée et de bien mélanger de nouveau et puis cette fois, on oublie pas de bien le protéger de l’air ambiant! 😉

Voilà! J’espère que ces premières pistes répondront à vos questions, alors n’hésitez pas à me dire si vous avez d’autres questions que je puisse compléter au fur et à mesure l’article 😉

J’essaierai également dans un prochain post de décortiquer les soucis qu’on peut rencontrer en confectionnant son pain et les solutions pour y remédier (mie trop dence, pain pas assez levé…etc)

Bretzels ou Pretzels moelleux au levain liquide

On les reconnait facilement à leur forme mais aussi à leur goût particulier et sont habituellement façonnés en noeud comme si les branches s’entrelaçaient…vous les avez reconnu? je parle bien sûr des Pretzels ou Bretzels !

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Traditionnellement les Bretzels sont saupoudrés de gros sel, j’ai personnellement opté pour des grains de sésame car au moment de les dorer, je me suis rendue compte que je n’en avais pas…oups! Ceci étant dit, nous nous sommes quand même régalés! Encore chauds, croustillants, c’était tellement bon!

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Emmanuel Hadjiandreou prend cette recette comme base pour la réalisation autant des bagels que des bretzels au levain, notez donc qu’avec cette même base vous pourrez réaliser les deux, la différence concernera les étapes de façonnage et cuisson mais la pâte reste la même!

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Le super avantage de cette recette est qu’on peut préparer la pâte la veille et le lendemain elle est prête! La technique d’Emmanuel Hadjiandreou est très intéressante puisqu’au lieu de nourrir une quantité x de levain qu’il incorpore à la pâte au moment de sa réalisation, il incorpore uniquement une toute petite quantité de levain à la pâte dès le début et la laisse fermenter une nuit!

J’étais intriguée par cette façon de faire et voulais vraiment la tenter, surtout que dans la précédente recette que je partage sur le blog ICI je nourris le levain au même temps que je lance l’autolyse la veille et je mélange les deux préparations que le lendemain mais si on pouvait incorporer le levain comme si on incorporait un peu de levure industrielle et qu’on le laissait toute la nuit ensemencer directement la pâte, qu’est-ce que cela donnerait? Eh ben vous allez le découvrir en poursuivant la lecture de l’article 😉

Ingrédients

500gr de farine blanche

10gr de sel

20gr de sucre cristallisé

25gr de beurre à température ambiante

200ml d’eau chaude

1 oeuf battu

25gr de levain liquide actif


1L d’eau

40gr de sel

100gr de bicarbonate


Gros sel / Graines de sésame…

Etapes 

Dans un bol délayer le levain dans l’eau, ajouter l’oeuf, le beurre et le sucre. Parallèlement mélanger la farine et le sel et les incorporer au mélange liquide.

Dans la recette initiale le pétrissage se fait à la main avec plusieurs séries de rabats. J’ai voulu me faciliter la tâche et j’ai donc un peu triché! J’ai tout simplement pétris la pâte au robot quelques minutes jusqu’à ce qu’elle soit homogène.

Dans la recette initiale 200ml d’eau chaude sont indiqués mais j’ai plutôt mis 250ml car ma pâte me semblait un peu trop sèche. Il est donc nécéssaire d’adapter selon la capacité d’absorption de votre farine.

Après ce court pétrissage, mettre la pâte dans un bol et réaliser 3 rabats à 15-20min d’intervalle.

Couvrir et laisser reposer la pâte dans un endroit frais mais pas au réfrigérateur.

Le lendemain, renverser la pâte sur le plan de travail légèrement fariné et dégazer délicatement. Laisser détendre une dizaines de minutes.

Diviser la pâte en six portions et les rouler en boudins, laisser de nouveau détendre 10min.

Pendant ce temps, dans une casserole porter à ébullition l’eau puis ajouter le sel et bicarbonate. Laisser tiédir.

Reprendre le boudin  et le façonner en entrelaçant les branches avant de les fixer sur le haut du Bretzels (voir photos).

Prendre délicatement chaque bretzel et le passer dans le bain de bicarbonate. Les égoutter puis les mettre sur une plaque recouverte de papier sulfurisé.

Inciser chaque bretzel à la lame et saupoudrer de gros sel, de sésame ou de graines.

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Enfourner à four préchauffé à 250°c pour environs 10min de cuisson puis baisser à 230°c pour encore 5min de cuisson. Les bretzels doivent être bien dorés.

Régalez vous!

 

Recette du pain au levain liquide, pas à pas

Je vous avais promis une recette de pain au levain, expliquée pas à pas, basique et uniquement à la farine blanche n’est-ce pas? Alors après plusieurs essais et quelques ajustements, voici arrivé le moment de la partager avec vous!

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Voyez comme la mie est parfaitement alvéolée, ce pain est d’une légèreté! A peine toasté, en tartines, ces petites cavités accueilleront avec gourmandise un bon fromage ou toute autre garniture…miam!

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La réussite de cette recette de pain va reposer sur trois conditions: 

1/ Une bonne hydratation de la pâte 

2/ Une longue durée d’autolyse

3/ Un levain liquide bien actif

Nous allons reprendre ces trois critères tout le long de la recette afin de s’assurer qu’ils soient bien respectés et ainsi mettre toutes les chances de notre coté, pour réussir cette recette et ainsi obtenir un pain délicieusement léger…

Recette de pain au levain : les ingrédients: 

500 gr de farine blanche (Type 65)

300-350ml d’eau à température ambiante (Voir Note importante ci-dessous)


20gr de levain liquide (Hydratation 100%) actif

85gr de farine T65

85gr d’eau à température ambiante


10gr de sel

Etapes:

On commence la réalisation de la recette la veille car autant la pâte que le levain ont besoin de plusieurs heures pour êtres prêts, cette étape est essentielle! 

LA VEILLE

La veille, dans un grand bol, mélanger la farine et l’eau, pour la quantité, vous remarquerez que j’ai laissé une petite marge concernant la quantité totale d’eau.

Personnellement en réalisant cette recette avec la farine T65 des moulins de Versailles, ça a très bien marché avec 350ml d’eau mais comme chaque farine est unique et chaque farine a sa propre capacité d’absorption, il est important d’apprendre à observer cela pour déterminer à partir de quel moment il est nécessaire de stopper tout ajout d’eau, cela peut paraitre abstrait au début mais croyez moi, au fur et à mesure, vous saurez juger de la qualité d’une farine de par son aspect, sa texture…etc

! Note Importante ! Si vous ne connaissez pas la qualité de votre farine ou que vous avez simplement peur d’en mettre trop, ce que vous pouvez faire pour un premier essai est de partir par exemple de 280 ml d’eau pour lancer l’autolyse, la phase d’autolyse va changer considérablement la texture de la pâte puis le lendemain, vous pourrez rajouter un peu d’eau à partir des 70ml restants pour obtenir une pate avec la quelle vous vous sentez à l’aise pour la manipuler, l’idée est d’y aller par étapes et de s’avoir s’adapter. La farine est tellement différente, il vaut mieux tenter une recette plusieurs fois en y allant crescendo plutôt que tout rater du premier coup et se retrouver découragé!

On cherche donc à trouver la bonne hydratation de la pâte, commencer alors par mélanger la pâte avec 300ml d’eau, réserver les 50gr à coté et voyez si elle parait trop sèche, ajouter au fur et à mesure un peu d’eau, si cela vous semble nécessaire. En débutant il est préférable de jouer la carte de la « prudence » et mettre moins d’eau que trop d’eau! Il est inutile par exemple de se lancer dans une recette américaine avec un taux d’hydratation à 80% quant d’une part on sait que notre farine française n’a pas les mêmes propriétés que la leur et que d’autre part, on est pas habitué à manipuler des pâtes très collantes, on risque de vite se décourager et surtout de gaspiller…

A ce stade, on a donc mélangé la farine et l’eau à l’aide d’une cuillère en bois, sans chercher à pétrir la pâte, le but ici n’étant pas de travailler sur le gluten mais uniquement d’obtenir un mélange plus ou moins homogène. Certains préféreront réaliser cette étape au robot, cela prend alors à peine 2min mais l’avantage avec une cuillère c’est qu’on juge mieux la quantité d’eau nécéssaire surtout si c’est la première fois qu’on réalise cette recette 🙂

Une fois le mélange prêt, couvrir et laisser reposer une nuit, à température ambiante. On va donc permettre à la pâte de se détendre et ainsi l’autolyse va s’opérer toute la nuit! Cette étape va donc répondre au deuxième critère de la recette, à savoir ==> Une longue durée d’autolyse 

Saviez-vous que l’autolyse présente plusieurs avantage? Ce repos de la pâte formée uniquement de farine et d’eau va considérablement améliorer la tolérance de la pâte et corriger sa ténacité en jouant sur le réseau glutineux, d’autre part cela va réduire la durée du pétrissage et améliorer autant la texture de la mie mais également le goût du pain! 

Parallèlement, on va préparer le levain pour le lendemain, pour cela mélanger les 20gr de levain liquide actif avec la farine et l’eau, prenez bien soin de bien mélanger et d’aérer la pâte en la fouettant un peu afin d’incorporer de l’air. Une fois le mélange réalisé, couvrir et laisser reposer à coté de la pâte en autolyse. Ainsi les deux mélanges seront exposés à la même température et passeront ainsi plusieurs heures jusqu’au lendemain…

LE LENDEMAIN

Les deux mélanges ont reposé toute la nuit, la pâte a maintenant un aspect plus lisse et il suffit de tirer légèrement dessus pour voir à quel point elle est devenue extensible, merci le gluten!

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A coté, le levain aussi, est bien actif, il doit bien buller et être prêt à ensemencer notre future pâte à pain, ce repos de plusieurs heures lui a été bénéfique, on a donc notre troisième critère, qui était ==> Un levain liquide bien actif

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Incorporation du levain 

A l’aide d’une cuillère en bois, incorporer le levain à la pâte (qui aura subit l’autolyse), mélanger délicatement puis au lieu de rajouter directement le sel, qui aurait tendance à ralentir la fermentation, on va laisser au levain le temps de s’adapter et de bien ensemencer notre pâte, le mélange autolyse+levain va alors reposer minimum 30min, idéalement je vous conseiller de le laisser ainsi pendant 45min à 1h, 30min étant vraiment le minimum

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Ajout du sel & pétrissage

La pate ensemencée au levain a eu droit a un petit repos, il est temps de passer aux choses sérieuses! On transfère la pâte dans le bol du pétrin et on ajoute le sel. La durée du pétrissage est variable, le but ici est d’obtenir une pâte lisse et bien pétrie, personnellement je commence en vitesse lente pour incorporer le sel ensuite une fois que la pâte commence à se lisser, je passe en vitesse moyenne-rapide jusqu’à ce que la pâte se décolle du bol. On peut aussi checker le réseau de gluten en étirant légèrement la pâte qui ne doit pas se déchirer facilement

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Fermentation en vrac et rabats

Après cette phase de pétrissage, la pâte va alors pouvoir fermentation durant 3h à température ambiante, il sera nécéssaire de réaliser des rabats toutes les 45min (à 1h) pour donner de la force à la pâte et incorporer de l’air.

Pré-façonnage et détente

Une fois l’étape de fermentation terminée, on reverse la pâte sur le plan de travail légèrement fariné, par pitié, évitez de mettre d’emblée trop de farine, munissez vous plutôt de votre coupe-pâte et disposer un peu de farine dans une coupelle à coté, travailler la pâte en l’enroulant de manière à la pré-façonner en boule sans détruire tout le réseau et sans plomber la mie avec un ajout excessif de farine.

Voici une petite vidéo que j’avais filmé et qui montre un peu la manière donc je préfaçonne le pâton, je farine ma main gauche tandis que ma main droite tient le coupe-pâte légèrement fariné…

On va laisser détendre la pâte pré-façonnée durant une petite demi heure. Elle sera ainsi plus facile à manipuler pour le façonnage.

Façonnage et Apprêt

Reprendre la pâte et façonner la, pour ma pate j’ai réalisé un seul pain en boule car je souhaitais utiliser un seul grand banneton, par contre si vous possédez des petits, vous pouvez diviser la pâte en deux à l’étape précédente et ainsi obtenir deux pains moyens. Ce serait certainement plus facile à manipuler qu’un seul gros pâton.

Une fois façonné, déposer le pâton dans un banneton préalablement fariné (mélange de farine ordinaire et farine de riz) et laisser reposer à température ambiante 2-3h selon la température ambiante, actuellement il fait assez frais dans ma cuisine, je laisse donc reposer la pâte 3 bonnes heures durant l’apprêt.

Afin de faciliter la manipulation ainsi que la scarification du pain, enchainer avec une fermentation au frais qui va durer 1h-1h30 ou même plus, si on doit faire autre chose 🙂

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Scarification et Cuisson

Pour cuire ce pain, rien de nouveau! On fait exactement pour toutes les recettes du blog. Je vous conseille néanmoins de privilégier la cuisson en cocotte, et surtout de faire attention en transférant le paton du banneton à la cocotte en étant délicat afin de ne pas dégazer la pâte et voir le pain s’affaisser complètement arrivé à cette dernière étape, ce serait vraiment dommage!!

Comme je l’expliquais dans l’article sur le country bread. il existe plusieurs options de cuisson du pain au levain! Cuisson en cocotte classique, sur pierre (pizza stone), cloche a pain…etc. J’avoues que personnellement j’alterne mais le plus souvent j’utilise un cocotte en fonte bien épaisse et lourde.  Anyway, le principe reste le même!  Environs 30min avant d’enfourner, placer la cocotte (couverte compris) dans le four et le préchauffer le four à 250 degrés.

L’utilisation de la cocotte en fonte ou d’un double-cocotte type « Lodge Combo » préchauffée permet non seulement  d’obtenir une atmosphère humide étanche mais également une forte chaleur. Sans devoir se soucier de la vapeur qu’il est nécéssaire de fournir durant la cuisson notamment quand on cuit sur pierre.

Transférer le pain dans la cocotte et réaliser des entailles à l’aide d’une lame, couvrir et enfourner d’abord à couvert 20 minutes. Retirer ensuite le couvercle et poursuivre la cuisson jusqu’à ce que la croûte soit joliment caramélisée et dorée à souhait!

Voilà!

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Laisser refroidi avant de découper le pain, afin de ne pas écraser la mie encore trop fragile 😉 je sais, je sais, c’est tentant et bien difficile de résister !

Du moulin au four

Pour faire du pain, il faut de la farine n’est-ce pas? Et pour faire du BON pain, il faut forcément de la bonne farine…Assez logique puisque nous constatons que la panification est un processus s’appuyant principalement sur un seul ingrédient, précieux, à savoir la farine et donc le plus souvent le blé

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Notons que ce ne sont pas tous les blés, qui sont bons pour faire du pain, en effet certaines variétés sont d’avantage destinées à la panification, la farine obtenue à partir de ces blés panifiables, possèdent de bonnes propriétés et de bonnes aptitudes, elle s’hydrate, se pétrie, fermente…

Cette année encore, l’association nationale de la meunerie française a classé  et actualiser la liste des blés meuniers et a révélé qu’en 2016, 24 nouvelles variétés enrichissent les blés pour la meunerie française (BPMF), Ceux là peuvent être utilisés en mélange pour la panification par exemple. D’ailleurs si ce sujet vous intéresse je vous invite à visiter le site de l’association à l’adresse suivante:  http://www.meuneriefrancaise.com/

Même si de nos jours, la plupart des meuneries fonctionnent de manière informatisée et très stricte, le travail du meunier reste essentiel puisque c’est grâce à tout son savoir faire que se fait le bon mélange de plusieurs blés, de différentes provenances afin de répondre au mieux aux attentes du boulanger.

La farine blanche est essentiellement constituée de l’amande du grain de blé et d’une partie du germe, vous retrouverez parfois la notion de taux de cendres, qui correspond en fait à la quantité de minéraux encore contenus dans la farine et provenant principalement du son de blé, d’ailleurs ce taux est strictement réglementé.  Pour un exemple, un taux de cendre de 0,5-0,6% correspond à une farine type 55 alors que pour une farine complète, ce taux peut atteindre les 1,4%.

img_0106Tout ça pour vous dire, que lorsque j’ai voulu me lancer dans l’aventure de la farine « maison », je savais que la farine n’était donc pas un ingrédient facile à « produire » soi-même; en effet la farine de nos jours, telle que nous l’achetons, telle que nous souhaitons l’utiliser est bien loin de ce qu’elle était à ses débuts, de nos jours c’est toute une science, un concentré de technique… j’avoues néanmoins que je n’ai pas résisté longtemps à cette tentation d’utiliser de la farine fraiche, dont les propriétés nutritionnelles et gustatives, plébiscitaient énormément sur la blogosphère US ne me laissaient pas indifférente…

Pour moudre sa farine chez soi, dans les règles de l’art, il faut se munir d’un moulin. Cela peut représenter un certain budget puisque les tarifs peuvent grimper très vite, et pour certains modèles, l’encombrement est également à considérer! J’ai choisi alors de moudre mes grains en utilisant un moulin MOCKMILL, qui a l’avantage d’être efficace, peu encombrant et s’adapte à mon Kitchenaid, quand on a une petite cuisine chaque économie de place est appréciable 😉

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Il faudra également du blé, j’ai alors constaté qu’il n’était pas aisé d’en trouver, hormis dans certains magasins bio! Même ce blé tendre n’est pas forcément celui qu’il faut pour faire du pain, comme je le disais plus haut, tous les blés ne sont pas forcément destinés à cet usage…je pense que le plus logique, dans cette démarche, serait de s’adresser directement à un producteur ou un meunier, afin d’obtenir un blé de bonne qualité et aux bonnes propriétés pour la panification…pas facile!

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D’autre part, si vous souhaitez utiliser autre chose que de la farine complète/intégrale , il faudra vous munir de différents tamis, si on souhaite vraiment bien faire les choses, il faudra s’équiper de tamis à farine spécifiques, permettant de récupérer des farines complètes, bis ou blanches, pour ma part, ce qui m’a semblé le moins onéreux vu mon usage, était de prendre un lot de 3 tamis de calibres décroissants permettant de tamiser de la farine T110, T80 et T65.

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Maintenant que vous êtes équipé(e)s, on peut commencer à moudre son grain, à noter qu’il est possible de moudre du seigle, du riz, du maïs…pour ma part, je n’ai testé qu’avec du blé et du seigle pour le moment et le résultat est topissime! J’ai également de l’engrain (petit épeautre) que je compte moudre ces jours-ci et du riz pour pouvoir fariner mes bannetons!

L’avantage du Mockmill c’est qu’il verse directement la farine dans le bol du robot, j’avoues que j’ai été étonnée par son efficacité et surtout j’avais peur qu’il soit trop bruyant mais pas du tout! Excellent point! Et puis en tant que véritable accro au pain et au monde de la boulangerie, j’ai adoré sentir cette petite odeur de grain et de farine fraiche comme on peut le sentir quand on visite un moulin…

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Dès qu’on a fini de moudre la quantité de grains souhaitée, on peut passer à l’étape du tamisage, J’ai passé donc cette farine dans un tamis T110, on obtient alors de la farine complète type110, puis dans un tamis T80, la farine est alors dite « bis » et finalement dans un tamis t65, farine blanche qui me convient parfaitement pour le pain que je réalise au quotidien…on récupère entre chaque étape de tamisage le son du blé

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On peut aller plus loin en tamisant encore une fois la farine dans un tamis T55 si on souhaite l’utiliser pour les pâtisseries par exemple mais personnellement une T65 me suffit et me convient parfaitement pour l’usage que j’en fais

J’ai utilisé la farine fraiche pour réaliser des pains complets, des pains au seigle et des naans, quand il s’agit d’utiliser de la farine T65, je préfère pour le moment l’ajouter à hauteur de 50% de la quantité de farine totale car ne sachant pas trop les propriétés du blé que j’achète en magasin bio, j’avoues que je préfère jouer la prudence et éviter de gaspiller une pâte qui pourrait par exemple mal lever ou mal se pétrir…

Au dela du bénéfice que cela apporte nutritionnellement et gustativement, j’avoues que la tâche m’a beaucoup amusée et puis quel plaisir de se dire qu’on déguste un délicieux pain maison préparé à base de farine maison 🙂 un petit luxe n’est-ce pas?

En attendant donc de trouver une bonne source de blé panifiable, n’hésitez pas à me faire savoir si vous avez des pistes en Ile-De-France 🙂 je suis preneuse!

Pour finir, si vous souhaitez en apprendre plus, n’hésitez pas à visiter les liens suivants:

Pour les détails sur le MockMill ==> http://www.wolfgangmock.com/

Passion Céréales ==> https://www.passioncereales.fr/

Tamis et Moulins chez les Moulins d’Alma ==> https://www.moulins-alma.fr

J’en profite pour remercier Paul Lebeau